diagnostic

La pression intra-oculaire

La pression intra-oculaire peut être mesurée au tonomètre à air ou au tonomètre de Goldman (par l'ophtalmologiste lui-même), après l'instillation d’une goutte anesthésiante. Cette dernière mesure est souvent plus fiable, surtout lorsque l'épaisseur de la cornée n'est pas standard. La prise de la tension au tonomètre à air a plus une valeur de dépistage, qui peut varier en cas de simple clignement.

L’hypertonie oculaire n’est pas le seul facteur de risque de la maladie glaucomateuse, même si c’est un des facteurs les plus importants. La pression forte écrase les structures de l’œil et provoque leur destruction. Le fait de diminuer la pression de l’œil permet de stopper cette agression et ralentir l’évolution de la maladie. Cependant il existe d’autres facteurs qui peuvent provoquer la destruction du nerf : les facteurs génétiques, vasculaire, dégénératifs, immunologiques etc…

 
La pachymétrie (épaisseur de la cornée), permet d’apporter un facteur de correction au chiffre de la tension oculaire en fonction de l'épaisseur cornéenne. Une cornée fine sous-estime la pression intra oculaire et inversement.
prise de tension au tonomètre de goldman
prise de tension au
tonomètre de goldman

Il est donc possible d’avoir un authentique glaucome « à pression normale », glaucome qui se développe alors que la pression de l’œil semble normale. D’autre part, certaines personnes ont une tension relativement élevée et ne développent pas de glaucome. Il faut donc relativiser le chiffre de la tension et le considérer avec l’ensemble de l’examen clinique.

Pour chaque patient glaucomateux, on essaye de définir la «pression intra-oculaire cible», pression pour laquelle le glaucome n’évoluera plus. En fonction de la pression de départ, elle peut être à 20mmHg, si le patient avait initialement 30, ou à 12 si le patient avait 15mmHg au moment du diagnostic de glaucome.