le glaucome

les différents types
de glaucome

Les glaucomes secondaires

On appelle glaucome secondaire, les glaucomes pour lesquels on peut retrouver une cause. Par exemple à l’occasion d’une maladie inflammatoire ou un traumatisme, l’œil va présenter des lésions puis des cicatrices en particulier dans l’angle irido-cornéen qui vont rendre progressivement le trabéculum imperméable.

La pression intra oculaire va alors s’élever et entrainer une destruction des fibres optiques. On retrouve ce phénomène dans les glaucomes après uvéites (maladie inflammation oculaire), traumatisme, glaucome néovasculaire (des vaisseaux anormaux prolifèrent dans l’œil après un phénomène ischémique par exemple un diabète grave ou une thrombose veineuse).

 
Dans ces types de glaucome secondaire, la tension peut s’élever de façon importante et le glaucome peut évoluer assez rapidement, contrairement à ce que l’on voir dans le glaucome chronique à angle ouvert classique qui reste souvent peu évolutif.

Dans le glaucome pigmentaire (plus fréquent chez les petits myopes), une malformation de position de l’iris entraine son frottement en arrière sur les autres structures de l’œil et ainsi une libération des pigments qui vient boucher le filtre trabéculaire de l’œil et entrainer une augmentation de la pression intra-oculaire. Ces poussées d’hypertonie peuvent être très importantes et provoquer une aggravation rapide du glaucome.

Dans la pseudo exfoliation capsulaire (maladie due à une mutation génétique) le patient fabrique des petits dépôts blancs qui s’accumulent sur les structures de l’œil et dans l’angle en particulier, pour le rendre imperméable. Les poussées de tension peuvent là aussi être très importantes et entrainer une évolution rapide de la maladie.

Dans le glaucome cortisonique, la pression augmente car la cortisone fait gonfler les mailles du filtre (trabéculum) de l’oeil. Cette réaction ne survient que chez certains sujets prédisposés et est plus fréquente chez les patients glaucomateux. Elle peut survenir après utilisation de cortisone quelque soit sa forme mais le délai d’apparition est plus rapide si l’utilisation est locale (collyre, pommade oculaire ou cutanée, spray nasal, inhalateur) : 8 à 15 jours de traitement suffisent. Par contre il faut souvent 2 à 3 mois de traitement par voie générale (en comprimés) pour que le trabéculum réagisse. La pression se normalise à l’arrêt de l’exposition à la cortisone, mais si elle dure trop longtemps, le gonflement des cellules du filtre entraine des lésions irréversibles et détruit définitivement le filtre trabéculaire induisant un glaucome chronique. Les patients prédisposés feront une poussée de tension à chaque prise de cortisone. Un traitement à base de cortisone n’est donc jamais anodin.