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Super User
Qu'est-ce que le glaucome ?
Le glaucome est une neuropathie optique chronique progressive qui détruit de façon irréversible le nerf optique. C'est une maladie potentiellement grave pouvant entraîner la cécité si elle n'est pas dépistée et traitée. Il s'agit d'une maladie insidieuse et sournoise, car elle n'entraîne aucun signe extérieur, tout du moins, au début de la maladie.
La destruction du nerf optique est lente et irréversible, mais avec un traitement adapté (à condition qu’il soit bien respecté) et une surveillance à vie, on peut obtenir la stabilisation du glaucome pour éviter la cécité.
La destruction du nerf optique se manifeste par une diminution du champ visuel, au départ périphérique, qui évolue progressivement et lentement vers le centre. Dans le glaucome évolué le patient voit comme dans un trou de serrure, sans vision latérale.
En fait, il existe plusieurs sortes de glaucomes qui ont des causes différentes et peuvent se traiter différemment : glaucome chronique à angle ouvert, glaucome chronique à angle fermé, glaucome aigu, glaucome vasculaire, glaucome à pression normale vasculaire, glaucome secondaire (pigmentaire, pseudo exfoliation, traumatique, néo-vasculaire).
Vivre avec le glaucome
Le glaucome est une maladie chronique qui ne se guérit pas mais qui se soigne bien.
Dans la très grande majorité des cas, cette maladie n’entraine pas de handicap dans la vie de tous les jours et il est possible de vivre parfaitement normalement. Cependant il est préférable de dépister la maladie le plus tôt possible, avant que le champ visuel ne se soit trop dégradé, car l’évolution défavorable pourrait alors être ressentie de façon péjorative.
Il est donc important de dépister la famille des patients glaucomateux, en particulier si un frère ou une sœur est atteint. En cas de glaucome chez des jeunes, le dépistage peut se faire dès la fin de l’adolescence. Mais la plupart du temps le glaucome survient après la cinquantaine. Le glaucome de l’enfant est exceptionnel, il n’est donc pas nécessaire de faire dépister les enfants uniquement si le glaucome touche les grands parents.
Le fait d’avoir un glaucome ne réduit pas les activités, sauf en cas de glaucome très grave, lorsque le champ visuel est diminué de façon importante.
Le glaucome n’est donc pas considéré comme une affection de longue durée (ALD) par l’Assurance maladie. Les soins peuvent être complètement pris en charge d’une façon individuelle au titre de la 31e maladie, c’est-à-dire si votre glaucome est considéré comme une «affection grave et invalidante». Le dossier médical sera alors examiné par l’organisme de sécurité sociale dont vous dépendez. Une carte d’invalidité peut aussi être demandée auprès de la MDPH.
Dans ces cas graves, il est donc bien sûr déconseillé voir interdit de conduire. La réglementation française a été modifiée en 2005. Pour les permis A et B (voiture légère), le critère actuel est un champ visuel binoculaire dépassant les 120° sur le méridien horizontal et 60° sur le méridien vertical. Le texte exact de l’Arrêté du 21 décembre 2005 est le suivant : Groupe 1 : Léger (catégories A, B et E(B)) « Incompatibilité si le champ visuel binoculaire horizontal est inférieur à 120° (60° à droite et à gauche de l’axe visuel) ou champ visuel vertical inférieur à 60° (30° au-dessus et au-dessous de l’axe visuel). Incompatibilité de toute atteinte notable du champ visuel du bon œil si l’acuité d’un des deux yeux est nulle ou inférieure à 1/10. Avis spécialisé. ». En cas de doute il est donc possible de demander à votre ophtalmologiste de réaliser un champ visuel binoculaire afin de connaître votre aptitude à la conduite.
Démarches administratives et consignes pour les opérations de chirurgie du glaucome
AVANT L'INTERVENTION :
Au cours de la consultation avec le chirurgien, la chirurgie est décidée et une date est fixée.
Nous vous remettrons une convocation écrite avec vos dates d'intervention ainsi que vos dates de consultations pré et post opératoires. Nous vous demanderons de signer le consentement qui précise que vous être d'accord pour vous faire opérer.
Votre date de chirurgie validée, vous devez rencontrer les anesthésistes, 15 jours à 3 semaines avant votre intervention. Cette consultation est obligatoire, même si l'anesthésiste est locale. Le service anesthésiste se trouve au niveau « rez de chaussée haut » près de l'accueil général de la clinique. Vous aurez un questionnaire médical sur votre état de santé général à remplir et à remettre à l'anesthésiste qui vous recevra. Vous devez aussi faire l'enregistrement de votre intervention auprès du service de pré-admission, situé à proximité du bureau des anesthésistes.
Vous pouvez faire une demande de transport conventionné auprès de votre caisse. Un bon de transport vous sera remis lors de votre consultation pré opératoire, si vous habitez à moins de 150 km ou une entente préalable si vous habitez à plus de 150 km
- Pour préparer la chirurgie, il vous faudra instiller une goutte de ''FLUCON'' 3 fois par jour pendant les 3 semaines qui précèdent la chirurgie. Ce collyre permet de préparer votre conjonctive et de diminuer les réactions inflammatoires, à l'endroit où le chirurgien va réaliser votre petite valve naturelle.
- Si l'intervention a lieu le matin, vous devez être à jeun (ni boire, ni manger, ni fumer) depuis la veille minuit. Si l'intervention a lieu l'après-midi, vous pouvez prendre un petit déjeuner jusqu'à 07h30 et vous devez être strictement à jeun après.
- Vous devez prendre une douche et un shampoing à la Bétadine, la veille et le matin de votre intervention. Une ordonnance vous sera remise par le secrétariat de votre chirurgien
- Ne vous maquillez pas. Ne mettez pas de vernis aux mains ni aux pieds le jour de l'intervention
- Si vous portez des lentilles, retirez les 6 jours avant votre intervention
- N'apportez aucun objet de valeur
Si vous êtes malade, sous antibiotiques, si vous avez de la fièvre ou si vous avez une lésion cutanée infectée (bouton d’herpes, bouton de fièvre, plaie purulente chronique, abcès…), vous devez impérativement nous prévenir. Le chirurgien décidera si l’on peut maintenir la chirurgie. En effet il est très dangereux pour vous et pour les autres patients, de rentrer en salle de chirurgie alors que vous êtes porteurs de microbes. Il existe un risque non négligeable d’infecter aussi votre œil.
Pour cette chirurgie très spécialisée et qui demande un suivi très régulier et rigoureux, votre chirurgien peut demander des honoraires complémentaires. Ces derniers peuvent être pris en charge par votre mutuelle (en fonction de votre contrat), une facture à leur transmettre vous sera remise.
L'INTERVENTION :
Le jour de la chirurgie, présentez-vous à l'accueil de la clinique au niveau 0, vous serez pris en charge par l'équipe soignante. Vous serez conduit dans votre chambre et une tenue spéciale vous sera remise avant de vous conduire au bloc opératoire.
La chirurgie se déroule sous anesthésie locale ou générale, l’entretien préalable avec l'anesthésiste ayant permis de définir l’anesthésie la mieux adaptée dans votre cas. Après l'intervention, l'œil est protégé par une coque transparente jusqu'au lendemain matin et la nuit pendant une semaine. L’intervention peut de faire en hospitalisation (une nuit en clinique) ou en ambulatoire. Mais il faudra le lendemain faire un contrôle post opératoire auprès du chirurgien.
Pour votre sortie, il vous sera remis :
- Une ordonnance de traitement post opératoire
- Une lettre pour votre généraliste
- Votre rendez-vous post opératoire
- Une lettre de recommandation et de consignes
Après la chirurgie, vous devrez venir régulièrement en consultation pour vérifier la cicatrisation de votre œil, ainsi que la mise en route de la ''valve''. En moyenne il faut compter 1 consultation/semaine sur une période d'1 mois et demi. Il faut impérativement, respecter et venir à ces consultations car elles participent à la réussite de votre chirurgie.
RECOMMANDATIONS POST OPERATOIRES :
Les patients et ses proches participent à la réussite de l’intervention en respectant les recommandations post opératoires suivantes.
Votre œil sera fragile. Vous aurez des fils, qui ne se verront pas car ils sont plus fins que des cheveux, mais que vous sentirez.
Une note d'information à ce sujet vous sera remise et expliquée par le chirurgien ainsi que la secrétaire.
A votre retour à domicile :
- Reposez-vous jusqu'au lendemain
- Éviter de rester seul(e) la première nuit
- Éviter le contact de votre pansement avec l'oreiller
Les jours suivants :
- Ne pas toucher ni frotter votre œil, en dehors des soins
- Mettre les collyres qui vous ont été prescrits selon le rythme et la durée précisé sur votre ordonnance post opératoires
- Bien vous laver les mains avant l'instillation des collyres
- Mettre la coque sur l'œil opéré la pendant une semaine, après nettoyage de celle-ci à l'eau savonneuse et séchage avec un papier jetable propre
Ce que vous pouvez faire :
Le lendemain de l'intervention, vous pouvez : regarder la télévision, utiliser l'ordinateur, lire, coudre, marcher …
Vous pouvez aller chez le coiffeur pour vous laver les cheveux. Si un proche peut vous aider, vous pouvez aussi vous laver les cheveux, assis dans la baignoire, la tête maintenue en arrière. Aucune projection d'eau, savon, ou shampoing ne doit pénétrer dans votre œil.
Ce que vous ne pouvez pas faire :
- Ne pas pencher fortement la tête en avant. Par contre vous pouvez vous laver les dents normalement.
- Ne faire aucun effort physique
- Ne pas porter de charge lourde
- Ne pas se baigner ni dans la mer, ni à la piscine
Vous allez bénéficier d'un cyclo-affaiblissement partiel au laser diode
Le but du cyclo-affaiblissement est de détruire une partie des procès ciliaires, sortes de glandes qui fabriquent l’humeur aqueuse pour baisser la pression intra-oculaire de l’œil. La finalité n’est donc pas de faire sortir les liquides de l’œil mais de moins en fabriquer. Ce traitement est pratiqué au bloc opératoire, sous anesthésie locale, car la brulure du corps ciliaire qu’il engendre pourrait être douloureuse. Il est rapide et n’ouvre pas chirurgicalement l’œil. Ce cyclo-affaiblissement est pratiqué au travers des tissus de l’œil, en posant la sonde sur la paroi externe, en regard des procès ciliaires.
Le cyclo-affaiblissement peut être réalisé par un laser diode ou des ultrasons. Le laser diode permet de réaliser un traitement plus profond pour obtenir une efficacité beaucoup plus importante sur la diminution de la tension. Il est donc réservé à certains types de glaucomes. Il permet aussi de modifier dans certains cas la forme des procès ciliaires
Après le cyclo-affaiblissement, vous resterez environ 1 heure en surveillance à la clinique puis vous pourrez rentrer chez vous sans conduire. Lorsque l’anesthésie locale se dissipe, il est possible de ressentir l’inflammation sous forme « d’une rage de dent » au niveau de l’œil. Il ne faut pas attendre d’avoir trop mal et prendre les traitements pour la douleur qui sont préconisés sur l’ordonnance remise le jour de la consultation pré opératoire. Un traitement anti inflammatoire est aussi nécessaire après la chirurgie pendant un mois. La douleur dure rarement plus de 24h, mais il est possible de ressentir une certaine lourdeur de l’œil et il peut présenter une hémorragie pendant une dizaine de jours. Il peut y avoir aussi une baisse temporaire de la vision, réversible en quelques semaines. Il faut attendre généralement un mois pour connaître l’efficacité de ce traitement, il est donc indispensable de ne pas arrêter les traitements habituels pour la tension avant d’avoir eu le contrôle par l’ophtalmologiste.
Vous allez bénéficier d'un cyclo-affaiblissement partiel aux ultrasons
Le but du cyclo-affaiblissement est de détruire une partie des procès ciliaires, sortes de glandes qui fabriquent l’humeur aqueuse pour baisser la pression intra-oculaire de l’œil. La finalité n’est donc pas de faire sortir les liquides de l’œil mais de moins en fabriquer. Ce traitement est pratiqué au bloc opératoire, sous anesthésie locale, car la brulure du corps ciliaire qu’il engendre pourrait être douloureuse. Il est rapide et n’ouvre pas chirurgicalement l’œil. Ce cyclo-affaiblissement est pratiqué au travers des tissus de l’œil, en posant la sonde sur la paroi externe, en regard des procès ciliaires.
Le cyclo-affaiblissement peut être réalisé par un laser diode ou des ultrasons. Cette dernière technique, plus récente, permet un traitement plus précis sur les procès ciliaires, après repérage de ceux-ci par échographie. Elle évite des lésions sur les tissus voisins qui peuvent entrainer un surdosage et des réactions inflammatoires importantes. La sonde se présente sous forme d’un cône qui est positionné sur l’œil. Cependant, le traitement étant peu étendu, il est réservé à certains types de glaucomes.
Après le cyclo-affaiblissement, vous resterez environ 1 heure en surveillance à la clinique puis vous pourrez rentrer chez vous sans conduire. Lorsque l’anesthésie locale se dissipe, il est possible de ressentir l’inflammation sous forme « d’une rage de dent » au niveau de l’œil. Il ne faut pas attendre d’avoir trop mal et prendre les traitements pour la douleur qui sont préconisés sur l’ordonnance remise le jour de la consultation pré opératoire. Un traitement anti inflammatoire est aussi nécessaire après la chirurgie pendant un mois. La douleur dure rarement plus de 24h, mais il est possible de ressentir une certaine lourdeur de l’œil et il peut présenter une hémorragie pendant une dizaine de jours. Il peut y avoir aussi une baisse temporaire de la vision, réversible en quelques semaines. Il faut attendre généralement un mois pour connaître l’efficacité de ce traitement, il est donc indispensable de ne pas arrêter les traitements habituels pour la tension avant d’avoir eu le contrôle par l’ophtalmologiste.
Vous allez bénéficier d’une chirurgie du glaucome
Cette intervention a pour but de diminuer la pression intra-oculaire et de diminuer le traitement médical hypotonisant, mais n'a pas pour but d'améliorer la vision ni le champ visuel, puisque le nerf optique détruit ne peut pas se régénérer. Elle ne peut pas « enlever » le glaucome puisque c’est une maladie chronique, à vie, mais elle peut le stabiliser.
L'intervention consiste à réaliser une sorte de petite valve naturelle (avec vos propres tissus) qui permettra aux liquides de l'œil de s'évacuer, en sortant sous la conjonctive, le plus souvent sous la paupière supérieure. Ce système de soupape se met en route progressivement dans les jours post-opératoires. L’ophtalmologiste doit faire des réglages en fonction de la cicatrisation de chacun pour qu’à la fin du cycle de cicatrisation, au bout d’un mois et demi, la pression soit normalisée et la filtration satisfaisante. C'est la raison pour laquelle dans le mois qui suit l'intervention, le suivi est très important, et fréquent. Il est parfois nécessaire d’enlever un fil ou d’en rajouter, de faire une injection au bloc opératoire pour moduler la cicatrisation.
En post opératoire il faut donc instiller des gouttes anti inflammatoires, six fois par jour, et arrêter les traitements pour la tension dans l’œil opéré (en gardant le traitement habituel dans l’autre œil, non opéré). Ce traitement anti-inflammatoire sera nécessaire pendant 2 mois environs mais diminué très progressivement au bout d’un mois.
Juste après l’intervention, l’œil gratte, pique, pleure et la vision est modifiée mais les choses rentrent dans l’ordre progressivement à la fin du premier mois généralement.
L’œil qui vient d’être opéré est très fragile, c’est la raison pour laquelle il est préférable de garder la coque transparente (tenue avec du micropore, seule, sans rondelle oculaire) le jour et la nuit pendant 8 à 10 jours. Cette protection permettra d’éviter, en cas de choc ou de frottement intempestif, que les fils (qui sont plus fins que des cheveux) cassent ; il faudrait alors les remettre au bloc opératoire. Il est préférable de dormir en position surélevée, avec un ou deux oreillers, au moins la première semaine. Dans l’ordonnance qui est remise à la sortie, vous trouverez une sorte de gel qui permet de calmer la douleur ou les picotements. Vous pourrez le mettre à volonté en fonction de votre inconfort, mais à distance des gouttes anti inflammatoires pour ne pas laver leur principe actif.
Il ne faut pas se frotter l'œil, ne pas se pencher fortement en avant, même pour lacer ses chaussures, ne pas porter de charge lourde, ne pas faire d'effort (pour ne pas provoquer d’hyperpression qui entrainerait une pression externe sur un œil fragile), éviter les poussières et les chocs.
Il faut généralement attendre 2 mois avant de reprendre une activité sportive, en particulier les sports nautiques. Il ne faut pas se maquiller. Il vaut mieux attendre 8 jours pour se laver les cheveux (en gardant toujours la tête en arrière, pour éviter de recevoir de l’eau ou du savon dans l’œil). Il est fortement déconseillé de conduire tant que la vision n’est pas suffisante. C’est votre ophtalmologiste qui précisera lors des consultations régulières, ce que vous avez le droit de faire en fonction de l’avancée de la cicatrisation.
Vous pourrez par contre regarder la télévision, lire, coudre,cuisiner, faire un travail de bureau, marcher calmement.
Il ne faut pas s’inquiéter car il est possible de ressentir une sensation de graviers dans votre œil pendant plusieurs jours après l'intervention, et l'œil peut "couler" un peu ; on peut voir des larmes de sang.
La vision est souvent diminuée juste après la chirurgie, mais elle revient généralement à son état initial au bout de 3 à 4 semaines environ.
La paupière supérieure peut être temporairement abaissée puisque la bulle de filtration est située en supérieur, et cette zone est inflammatoire au début.
Parfois le médecin vous demande de réaliser des pressions de l’œil pour stimuler la filtration, « la valve ». Il ne faut pas faire ce massage sans avis formel de votre ophtalmologiste. Le but est de faire une pression sur le côté externe afin d’augmenter la sortie de l’humeur aqueuse de l’œil pour augmenter ou pérenniser la filtration. Le nombre de pressions et la durée vous sera précisé par l’ophtalmologiste en fonction de l’avancée de votre cicatrisation.
Si vous désirez plus d'informations, n'hésitez pas à en parler à votre médecin.
Vous allez bénéficier d'une trabéculoplastie au laser SLT
Vous êtes atteint d’un glaucome chronique à angle ouvert, dont la pression doit être diminuée de façon plus importante.
Ce laser permet de modifier le trabéculum (filtre de l’œil situé dans l'angle iridocornéen) et ainsi, en le rendant plus perméable, améliorer l'évacuation de l'humeur aqueuse (liquide interne de l'œil). Il induit doucement une sorte d’auto nettoyage du filtre ; il n’agit pas par une brulure, il n’y a pas de lésion visible.
Ce laser a donc pour but de baisser la pression intra oculaire mais l'effet est parfois aléatoire (certains patients ne sont pas répondeurs lorsque le filtre est trop bouché) et peut s'épuiser dans le temps (l’encrassement du filtre réapparait). Cette trabéculoplastie au laser SLT n’est possible que pour les glaucomes chroniques à angle ouvert et si le trabéculum est encore perméable sans lésion définitive. Il est toutefois possible de renouveler ce traitement, une à deux fois, si l’effet a été notable la première fois. L’efficacité est, en effet, aléatoire, et certains patients ne sont malheureusement pas répondeurs, ou la baisse de tension peut être insuffisante.
Le
laser SLT
Le laser est un faisceau de lumière qui peut modifier le tissu vivant sur lequel il est directement appliqué. L'œil est un organe qui convient bien au laser, car il est composé de structures transparentes (la cornée) qui laissent facilement passer la lumière. Une opération au laser ne nécessite pas d'ouvrir chirurgicalement l'œil, ce qui évite la survenue d'une infection ou d'une hémorragie oculaire importante. La réalisation se fait en ambulatoire.
Avant le laser, il est important de préparer l’œil (une ordonnance vous sera remise au moment de la prise de rendez-vous) avec un traitement anti-inflammatoire, un traitement hypotonisant et une goutte pour tendre l’iris afin de faciliter la réalisation du laser. Cette dernière goutte peut être une peu douloureuse et entrainer une céphalée pendant une heure.
Après avoir appliqué quelques gouttes de collyres anesthésiants sur l'œil du patient, le médecin réalise plusieurs impacts de laser sur le trabéculum en utilisant une sorte de microscope (appelé « lampe à fente ») relié à un générateur de faisceau laser.
Le spécialiste demande au patient, assis devant la machine, de ne pas bouger l'œil durant la séance. L'immobilité est facilitée par l'utilisation d'un verre de contact posé sur l'œil. La séance de laser dure quelques minutes et ne nécessite pas d'hospitalisation. La trabéculoplastie au laser permet de baisser la pression intra oculaire après une seule séance mais l’effet met un à deux mois à être maximum.
Après le laser, vous pourrez repartir immédiatement mais sans pouvoir conduire car la vision de l’œil traité est brouillée pendant quelques heures. Le lendemain, il est possible de travailler et de conduire. Un traitement anti inflammatoire est nécessaire pendant une semaine. Mais, il est impératif de continuer votre traitement habituel contre la tension car le laser met plusieurs jours à agir, voir un mois-un mois et demi.
Ce laser entraine peu de complication, en dehors de très rares cas de réaction inflammatoire réversible après traitement, surtout chez le myope fort. Si le lendemain du laser la vision est très brouillée, il faudra mettre davantage de gouttes anti-inflammatoires comme indiqué sur l'ordonnance.
Le laser est coté BENP001 par œil ; il sera remboursé par la Sécurité Sociale sur la base de 125.40 €, mais le complément d’honoraire demandé peut être pris en charge par votre mutuelle.
Vous allez bénéficier d'une iridotomie périphérique au laser
Vous souffrez d'une anomalie ou d'une atteinte de l'angle irido-cornéen (espace entre l’iris et la cornée). En effet, votre iris est poussé vers l'avant par un gros cristallin et les liquides internes de l'œil (humeur aqueuse) ne peuvent plus circuler librement dans l'œil car ils restent bloqués en arrière de l'iris.
L’iridotomie périphérique, petit trou réalisé au laser dans l'iris, permettra de rétablir un équilibre entre la partie postérieure et la partie antérieure de l'œil, mais ne fera pas baisser la pression intra oculaire de votre œil. Cela sert à éviter les risques de glaucome aigu (montée rapide et très importante de la pression intra oculaire secondaire au blocage des liquides dans l'œil).
Le but du traitement est donc de rétablir la circulation des liquides dans l’œil, afin de dégager, d’ouvrir, l’angle iridocornéen et donc permettre aux liquides d’accéder au trabéculum afin de sortir de l’œil. Cette iridotomie au laser est pratiquée de façon préventive, même en l'absence de glaucome, si un risque important de fermeture de l'angle existe, et à plus forte raison si une fermeture de l'angle est constatée.
L’iridotomie est réalisée au laser Yag
Le laser est un faisceau de lumière très puissant qui peut découper ou brûler le tissu vivant sur lequel il est directement appliqué. L'œil est un organe qui convient bien au laser, car il est composé de structures transparentes qui laissent facilement passer la lumière. Une opération au laser ne nécessite pas d'ouvrir l'œil, ce qui évite la survenue d'une infection ou d'une hémorragie oculaire importante.
Après avoir appliqué quelques gouttes de collyres anesthésiants sur l'œil du patient, le médecin réalise plusieurs impacts de laser sur l'iris (intervention appelée " iridotomie "), en utilisant une sorte de microscope (appelé " lampe à fente "), relié à un générateur de faisceau laser.
Le spécialiste demande au patient, assis devant la machine, de ne pas bouger l'œil durant la séance. L'immobilité est facilitée par l'utilisation d'un verre de contact posé sur l'œil. La séance de laser dure quelques minutes et ne nécessite pas d'hospitalisation. L'iridotomie au laser est généralement rapidement efficace, permettant de soigner ou d'empêcher le glaucome aigu en une seule séance.
Avant le laser, il est important de préparer l’œil (une ordonnance vous sera remise au moment de la prise de rendez-vous) avec un traitement anti-inflammatoire, un traitement hypotonisant et une goutte pour tendre l’iris afin de faciliter la réalisation du laser. Cette dernière goutte peut être une peu douloureuse et entrainer une céphalée pendant une heure.
Après le laser, vous pourrez repartir immédiatement mais sans pouvoir conduire car la vision de l’œil traité est brouillée pendant quelques heures. Il est nécessaire d'instiller un traitement anti-inflammatoire pendant quelques jours. Mais, il est impératif de continuer votre traitement habituel contre la tension (si vous en avez) jusqu'à la consultation de contrôle. Le lendemain, il est possible de travailler et de conduire.
Evolution postopératoire habituelle
Après une iridotomie au laser, dans la très grande majorité des cas, l'œil opéré est indolore. Il peut présenter une petite inflammation pendant quelques jours. On peut aussi observer une augmentation transitoire de la pression intraoculaire ainsi qu'une hémorragie intraoculaire minime, rapidement régressive et combattue par l'instillation de collyres appropriés. Après le laser, pendant quelques jours, la vision peut être légèrement floue et il est possible d'apercevoir un trait lumineux, dans certaines circonstances, qui correspond au passage de la lumière dans le trou de l'iris. Cette perception est le plus souvent temporaire.
Les complications du laser de l'iris
Bien qu'elle soit parfaitement standardisée et habituellement suivie de bons résultats, la chirurgie de l'iris au laser n'échappe pas à la règle générale selon laquelle il n'existe pas de chirurgie sans risque. Il n'est donc pas possible à votre ophtalmologiste de garantir formellement le succès de l'intervention. Cependant les complications sévères du laser de l'iris sont exceptionnelles.
Le laser est coté BEPP002 par œil ; il sera remboursé par la Sécurité Sociale sur la base de 83.60 €, mais le complément d’honoraire demandé peut être pris en charge par votre mutuelle
Comment mettre ses gouttes
Vous avez un glaucome chronique, il est donc nécessaire de diminuer la pression intra-oculaire pour éviter que le celui-ci ne s'aggrave.
Le traitement médical se présente sous forme de collyres (gouttes à mettre dans les yeux) destinés à diminuer la pression intra-oculaire. Pour l'instant, nous n'avons à notre disposition de façon courante, que 4 principes actifs. Ils agissent en diminuant la sécrétion de l'humeur aqueuse ou en favorisant l'élimination de celle-ci. Il est possible d'associer plusieurs molécules pour augmenter l'efficacité sur la tension.
Après s’être lavé les mains, il faut instiller les gouttes dans le cul-de-sac lacrymal inférieur, en tirant légèrement la paupière vers le bas, et en regardant vers le haut. Si cela est trop difficile, on peut aussi s'allonger et instiller la goutte en mettant le flacon bien au-dessus de l'œil. Il faut alors faire tomber une seule goutte de collyre (c’est suffisant) dans l’œil, à l’intérieur de la paupière inférieure, sans toucher l’œil, ni les cils, avec le flacon. Mais si deux gouttes tombent en même temps, ne vous inquiétez pas, le surplus ressortira de l’œil sans avoir réalisé de surdosage. Par contre il ne faut pas remettre une goutte 5 minutes plus tard, car là, la dose absorbée serait trop importante et dans pourrait, pour certaines molécules, entrainer des effets secondaires.
Il faut respecter un minimum de 7 minutes entre 2 collyres pour que les principes actifs puissent agir pleinement. Il faut éviter que la goutte ne coule sur la joue, en tamponnant la paupière inférieure, avec un mouchoir en papier propre jetable.
Les collyres qui diminuent la pression intra-oculaire doivent être instillés tous les jours, régulièrement, car la pression remonte dès l'arrêt du traitement, même s’il est de très courte durée.
Une goutte à instiller une fois par jour doit être mise tous les jours à la même heure, car elle a une durée d’action de 24 heures. Si une goutte doit être instillée deux fois par jour, il faut respecter un intervalle de 12 heures (par exemple 8h-20h ou 10h-22h). Si l’intervalle entre deux gouttes est plus important,la pression peut s’élever en quelques heures car le principe actif a été absorbé par les tissus (comme un repas qui est digéré après 6h). Pour ne pas oublier les instillations, le meilleur moyen est d’associer la mise des gouttes à une activité de la vie quotidienne, brossage des dents, rasage, démaquillage, petit déjeuner…. Les gouttes doivent aussi être mises avant la consultation avec l’ophtalmologiste afin que ce dernier puisse savoir si le traitement est efficace.
Malheureusement toutes ces molécules entraînent des effets secondaires, parfois minimes, parfois plus désagréables : le plus souvent des picotements, ou des rougeurs.
En particulier, les principes actifs peuvent irriter la surface de l'œil et entraîner une sécheresse oculaire, surtout s'il existe au préalable des lésions conjonctivales chroniques. Il faut parfois, pour éviter ces inconvénients, rajouter des gouttes lubrifiantes (larmes artificielles) pour améliorer la surface oculaire et le confort. Pour éviter le picotement, il est possible de mettre les collyres au réfrigérateur : la goutte glacée entraine moins de douleurs. De plus, c’est un bon moyen de savoir si la goutte est bien tombée dans l’œil car elle est plus facilement ressentie.
En cas de mauvais goût dans la bouche, il est possible de faire une occlusion du point lacrymal : c'est-à-dire comprimer le rebord nasal de la paupière inférieure avec son doigt propre, pendant1 minute après chaque instillation. Ainsi, le collyre ne passe pratiquement pas par la voie lacrymale et a donc moins de retentissement sur l’état général.
Il est aussi indispensable d’avoir une bonne hygiène des paupières et, pour les femmes, de bien se démaquiller, sinon les produits chimiques contenus dans le maquillage pourraient augmenter l’intolérance aux gouttes.
Si vous avez un glaucome, la diminution de la pression intra-oculaire est de toute façon obligatoire, et nécessite toujours l’instillation de gouttes (seule la chirurgie peut permettre l’arrêt des gouttes). Cependant, il est possible d’essayer d'adapter votre traitement en fonction de vos besoins, il faut en parler à votre ophtalmologiste. Le traitement médical du glaucome n'est pas votre ennemi, il permet de soigner votre œil et d'éviter l'altération irrémédiable du nerf optique.
Il ne faut surtout jamais interrompre le traitement sans en prévenir votre ophtalmologiste !
Conseils pour bien réaliser un champ visuel
Le but est de tester l’intégralité des fibres visuelles qui composent le nerf optique. Elles s’étalent sur toute la surface interne de l’œil.
Des points lumineux sont présentés sur écran alors que le patient se tient, assis la tête fixe. Il est nécessaire pendant tout le déroulement de l’examen de fixer sur le fond de l’écran au centre, un repère lumineux fixe. Des points apparaissent successivement à différents endroits de la coupole, parfois au centre parfois sur les côtés ; ils sont de tailles et d’intensités lumineuses variables. Le patient signale qu’il perçoit le point présenté en appuyant sur un bouton, sans les chercher du regard. L’apparition d’un point peut être accompagné ou non d’un bruit de l’appareil.
Pour chaque point, on teste la limite entre visible et invisible. C’est la raison pour laquelle certains points sont difficiles à distinguer. Il est ainsi possible d’établir un seuil de sensibilité. On dit qu’il existe un scotome, si le patient n’a pas vu des points qui seraient normalement vus, à cet endroit donné.
Pendant la réalisation du champ visuel, il est possible de cligner occasionnellement, le point non vu pendant la brève fermeture des yeux est le plus souvent retesté. En cas de réponse incohérente, les points seront aussi présentés à nouveau, au cours du même examen. En cas de fatigue ou de gêne, pour arrêter l’appareil, il faut garder le bouton appuyé. Il est toujours possible de demander à l'opérateur de faire une pause.